
Susan Flockhart, journaliste pour The Herald Scotland a demandé à Sam quel a été le livre qui l’a aidé à traverser le confinement dû à la pandémie de Coronavirus. Voici donc la traduction du texte de Sam.
La star confinée d’Outlander : Sam Heughan
Lors des divers confinements, de méthodes incertaines et d’une multitude de directives de quarantaine, je me suis retrouvé confiné pendant plusieurs jours dans une chambre d’hôtel à Londres pour la préparation d’un film. Chaque jour, je me surprenais à regarder la Tamise, à observer son subtil changement de caractère et sa fluidité. Dans le cadre de ma routine quotidienne, je courais le long des allées adjacentes à travers divers quais et ruelles. En suivant la rivière, je passais devant des rues pavées et d’anciens marchés. Je considérai chaque sortie de ponts : l’arche du Millenium Bridge jusqu’au Tate Modern, et la cathédrale Saint-Paul en face qui brillait à l’horizon. À mi-chemin, le pont de Westminster et les deux chambres du Parlement. Dissimulé dans son propre masque d’échafaudages comme s’il attendait d’être libéré de l’isolement, Big Ben a toujours attiré les touristes, malgré le confinement. Des gens de toutes nationalités serpentaient le long du Thames Path à la recherche de café à emporter ou de vin chaud festif.
À ce moment-là, j’avais commencé à lire Mudlarking de Lara Maiklem. Un beau livre sinueux, un peu comme la rivière elle-même. L’auteur tisse différentes histoires de ses expériences et de sa connaissance de la Tamise. Un « mudlark » – quelqu’un qui fouille dans la boue d’une rivière ou d’un port – avait parcouru ses rives pendant plus de 20 ans. « Des silex néolithiques aux épingles à cheveux romaines, des boucles médiévales aux boutons Tudor, des pipes en argile géorgiennes aux jouets victoriens », Maiklem avait découvert une variété d’objets fascinants qui faisaient allusion à l’histoire de la ville et de ses habitants.
La rivière a un fort caractère ; c’est pratiquement la raison pour laquelle Londres existe et pourtant, pour une raison quelconque, je l’avais ignorée car elle coulait quotidiennement, dans les deux sens, selon la marée. J’ai réalisé qu’en courant à ses côtés, je passais à travers l’histoire, chaque dock et quai étant un signe de son passé. Le tabac, l’ivoire et le sucre ont tous été introduits par bateau et ont donné leur nom à divers endroits et ports. Maiklem décrit les objets qu’elle découvre juste sous la surface du lit de la rivière, ou peut-être piégés à côté du bois soutenant la jetée au-dessus et mis au jour par la marée ou un navire qui passe.
J’ai commencé à remarquer la marée, qui parfois est si basse, que vous pouvez sortir et profiter du monde fraîchement exposé sous l’eau trouble. De cette chambre d’hôtel, j’ai vu d’autres résidents de Londres faire de même, sauter le long de la rive en essayant de garder leurs chaussures propres. J’ai vu des mudlarks comme Maiklem, convenablement vêtues de bottes en caoutchouc, creuser parmi les débris à la recherche d’objets intéressants. J’ai regardé des parents enseigner aux jeunes enfants à construire des châteaux de sable dans le sable ambre, profitant de ce paysage fugacement révélé.
Chaque jour, alors que je me réveillais dans ma bulle d’isolement, la Tamise m’a tenu compagnie. J’avais envie de trouver une pipe en argile dans le lit de la rivière, jetée ou perdue il y a environ 400 ans, un rappel que quelqu’un comme moi avait apprécié la présence de la rivière. Le livre de Lara Maiklem est enchanteur, envoûtant et historiquement fascinant. La rivière, une machine à remonter le temps, s’accroche calmement aux secrets des habitants de la ville, les révélant pendant un certain temps, selon le caprice de son courant. Je me demande si elle sait que je suis ici et si elle s’accrochera à un pan de moi-même.
Je trouve ce récit magnifique, un ressenti sincère et épuré, habillé d’une fascinante fluidité que, comme il dit, la Tamise lui a problablement inspiré. Un autre Sam, modeste admirateur de ceux qui l’entoure, de l’histoire enfuie sous la vase du temps qui réjoui son âme, qui fait surgir de sa beauté d’antan, un’autre plus belle et plus riche aujourd’hui pour ce qui savent la voir.
Sam est un homme charismatique dans toutes ses facettes et cette lettre offre le partage généreux qui fait chaud au coeur, car notre enphatisme ne lui est pas acquis par une simple attirance volage mais par la reconnaissance gratifiance de ce qu’il est.
Ps : je l’avoue, son phisique se laisse admirer aussi….il laisse aussi du « chaud » à nos yeux !! ….😘😉
bel hommage à la Tamise, très beau texte poetique et instructif Sam a vraiment un don pour écrire et conter des histoires. Il devrait persévérer , c’est une bonne personne avec aussi beaucoup d’humour😍😍
Tout objet raconte une histoire humaine de celui qui l a fabrique a celui auquel il a appartenu .la tamise les charrie dans l empreinte du temps .
Sam en pause a pris le temps de cheminer au propre et au figure jusqu a se demander quelle empreinte laissera t il pour lui meme et pour les autres .
Bezu cheminement interieur pour une belle ame et aussi une belle enveloppe
J’aurais donc passé le cap de cette nouvelle année en me délectant du récit poétique de Sam … Quelle jolie introduction, quelle plume délicate et généreuse ! On ne peut que ressentir tout le bonheur, toute l’application et toute sa passion pour l’histoire de cette capitale, de son fleuve et ses secrets… de la distraction que la Tamise lui a procuré durant son isolement. Ce garçon possède encore, visiblement, plus d’un tour dans son sac car ses talents sont assurément multiples … Merci à vous, charmantes interprètes de nous avoir offert tout ce travail de traduction durant cette soirée de réveillon ! Un véritable régal !